
Jardin Solaire
Designer de jardins japonais et architecte paysagiste, jardins du monde et de navarre.
Jardin Solaire, en tant qu'historien des jardins japonais depuis plusieurs années vous propose un article exclusif, fruit de longues recherches sur l'origine du jardin japonais. Ceci est un article important pour l'avancée des recherches historiques sur le jardin japonais.
L'histoire des jardins est riche et concerne généralement l'âge d'or d'une culture à une époque précise, suivant des us et coutumes en lien avec le folklore et la religion.
Les jardins indiquent un degré de raffinement d'une culture, d'un peuple. C'est pourquoi, le champ d'étude des jardins est très intéressant pour mieux comprendre l'évolution de chaque humanité. On regardant de plus près, on se rend compte que l'origine des jardins japonais reste très complexe. Entre influence chinoise, indienne, coréenne et syncrétisme religieux shintoïste, nous allons vous proposer notre propre classification du jardin japonais.
L'origine du jardin japonais est mystérieuse, issue de nombreuses cultures. La classification suivante permet de mieux se situer dans le temps. Voici le jardin japonais vu par jardin solaire, historien des jardins :
Note sur la transition Heian / Muromachi : le jardin de la terre pure : Jôdoshiki teien
Ce type de jardin va probablement le mieux dans la première catégorie : c'est à dire collines et îles dans les étangs, suite logique du shinden zukuri d'un point de vue aménagement paysager.
Les jôdoshiki teien sont surement les jardins les plus anciens de l'Archipel. Leurs créateurs se sont inspirés de la doctrine bouddhique de la Terre pure, autrement dut du paradis d'Amida ou les fidèles sont censés aller renaître après leur mort. De la période Heian (794-1185) à la période Muromachi (1336-1573), les maîtres-jardiniers ont construit des répliques terrestres de la Terre pure non seulement dans les temples, mais aussi dans des résidences aristocratiques.
La caractéristique principale de ce type de jardin est un vaste étang bordé de sable au centre duquel se trouve une île, symbole de la Terre pure, et reliée au rivage par une ou plusieurs passerelles (pont japonais). Le plus célèbre jôdoshiki teien est celui du temple du Byôdo in, à Uji, au sud de Kyôto.
Concernant cette spiritualité de la terre pure, elle constitue une des formes les plus vivantes du bouddhisme du grand véhicule ( Mahâyâna ) et s'appuie sur trois livres ( les trois sûtra ). Le premier : le grand sutra des ornements de la terre du bonheur, le second : le livre de la contemplation de vie infinie, le troisième : le petit sutra des ornements de la terre du bonheur. Les écoles de la terre pure tiennent en haute estime plusieurs commentaires, notamment celui du philosophe indien Nagarjuna et vasubandhu.
Influente en Corée et au Vietnam, elle s'harmonise très bien à l'école de méditation Zen. Cette spiritualité s'est cristallisée au Japon sous la formes de quatre écoles ( Yuzu-nembutsu, Ji, Jodo-Shu, Jodo-Shinshû ) regroupant pas moins de 15 millions de Japonais.
Parc japonais aux influences occidentales. Celui-ci peut revêtir de nombreuses formes et styles de jardin japonais.
Il faut nuancer certaines choses. Suivant votre adhésion à tel ou tel mouvement ou religion, le jardin japonais sera fait différemment et empruntera ses influences à divers concepts inhérents à tel ou tel culture : Indienne, Chinoise, Coréenne, Tibétaine...
*Il faut rapeller que le bouddhisme japonais est un syncrétisme du panthéon shintoiste ( kami ). Nous aurons tout du moins essayé d'éclaircir les origines du jardin japonais et rétablir une certaine vérité.
N'hésitez pas à partager cet article sur l'origine du jardin japonais, qui nous l'espèrons, contribueras à l'épanouissement des êtres et à l'évolution du jardin japonais et à l'histoire des jardins dans le monde.
Stéphane BERNARD / Jardin Solaire